Dishonored : mon avis

J'ai l'occasion, via cet article, d'introduire un nouveau système de notation (ne pas hésiter à cliquer sur l'image, l'espace m'empêche d'afficher des images plus grandes). Petite explication : la couleur des manettes représentent mon appréciation globale sur les différents critères (graphismes, gameplay, durée de vie etc...). Cela va du rouge vif (mauvais!), en passant pas l'orange, le jaune (moyen), le bleu et enfin le vert (excellent). Le critère "intérêt" n'est pas une note globale mais plutôt mon enthousiasme et mon envie de poursuivre l'aventure ou ma partie. Voila voila!

Mon avis

Bien qu'empruntant tout un tas d'éléments à des jeux tels que Bioshock (la combinaison armes + pouvoirs) ou encore Deus Ex (le coté infiltration), l'univers de Dishonored est suffisamment original et singulier pour émerger et marquer les esprits. Annoncé en grandes pompes par la plupart des magazines comme l'un des prétendants au titre de GOTY, le titre d'Arkane Studio tire en effet son épingle du jeu de la plus belle des manières. Et même s'il n'est évidemment pas exempt de défauts (les graphismes vieillots, l'IA parfois idiote, le scénario convenu), je pointerais plutôt ses évidentes qualités de gameplay et d'immersion.

La liberté d'action offerte par celui-ci est énorme. Il n'existe pas une, ni deux, mais bien 3 ou 4 solutions pour parvenir à vos fins et boucler une mission. Personnellement, je ne vois pas l'intérêt d'y aller comme un bourrin et je préfère largement me la jouer Sam Fischer, mais encore une fois, c'est à l'envie de chacun. Et rien n'empêche le joueur de recommencer le jeu une deuxième fois et d'effectuer des choix totalement différents, il aura alors droit à d'autres évolutions du scénario et des événements au cours de la partie.

La mission du bal masqué, excellente!

J'aurais pu noter les graphismes plus durement mais ce serait omettre l'excellente direction artistique du jeu, qui encore une fois lorgne du coté d'une certaine Rapture, dans l'esprit général (pas vraiment un soucis). Cet univers industriel typé années 1900, en ruine, dépravé, avec sa société au bord du précipice s'avère particulièrement prenant. Techniquement parlant, il faut bien avouer que c'est pas folichon, mais l'intérêt est évidemment ailleurs. Que dire sur le gameplay si ce n'est qu'il est classique mais bien foutu et sans fausses notes. J'ai pris du plaisir à utiliser de manière sadique les pouvoirs et armes (ben oui, sinon c'est pas drôle!).

Les musiques, encore une fois, pourront évoquer le titre sous-marin de 2K, avec beaucoup d'instruments à cordes, pour un résultat plus qu'élégant. Dommage quand même ces commentaires répétitifs de la part des gardes. La VF demeure néanmoins de qualité et on retrouve les habituelles "voix", déjà entendues à droite à gauche dans d'autres productions.

Pour ma part, j'ai bouclé ma première partie en une grosse quinzaines d'heures, en jouant de manière furtive et observatrice. D'autres pourront le terminer beaucoup plus rapidement en fonçant dans le tas. 15h, c'est donc une durée de vie plus qu'appréciable, ni trop court, ni trop long, idéale donc pour un jeu de ce genre. Il est toutefois possible de rejouer les missions à part, une à une. Plutôt sympa pour s'améliorer, trouver tous les objets et passages secrets ou encore expérimenter d'autres approches. Je recommencerai Dishonored, c'est certain. Mais pas tout de suite, laissons un peu de place pour les autres.

Les Tallboys, pas toujours simple à neutraliser!

Conclusion

Alors, Dishonored, jeu de l'année ou pas? De mon point de vue, j'ai bien envie de dire oui! Pour ceux qui ont apprécié Bioshock ou Deus Ex, Dishonored est dorénavant un incontournable. Ce jeu a réussi à me passionner du début à la fin (et ça n'arrive pas tous les jours!) grâce à son système de progression intelligent, ses innombrables possibilités de gameplay et surtout son univers décalé et violent. Qui pourrait encore faire vaciller le roi Corvo de son trône en cette fin d'année?